Mémorial de l’au-delà et de la vie

La Terre dans son éternelle transcendance

Les métamorphoses du Sacré

Cet artiste, dont les œuvres portent une profonde identité spirituelle, nous emmène aux limites de la perception, là où le visible se dissout dans l'infini et le silence. Son œuvre, empreinte de symbolisme et d'une quête d'infini, nous baigne dans la cataracte céleste. En nous confrontant à l'inexprimable, elle ouvre la voie à une nouvelle approche et compréhension de la réalité, celle qui est « derrière l’air » comme il le dit. A travers une trinité de symboles – arbres, montagnes et eau- sa démarche picturale est profondément ancrée dans une quête de l'essence, de l'invisible et du spirituel. En explorant l’équilibre sacré des paysages. ces éléments se transforment en guides spirituels, en figures d’identification personnelle, incarnant la Présence immanente du Divin. Son œuvre, souvent décrite comme une "prière murmurée à l'invisible", célèbre la rencontre entre l'homme, la nature et le divin.

Il nous propose un voyage en deux temps à travers deux galeries thématiques : “Franchissements : en ce qui est et ce qui mue” et “Suites Célestes de l’Invisible et des Apparitions”. La première met l'accent sur les métamorphoses et les passages du silence en explorant les notions de changements, de renouveau et de croissance, tandis que la seconde est consacrée à l’exploration de l'Invisible, des Apparitions, de l’au-delà et du Sacré en nous invitant à une contemplation de l’infini et à une recherche de sens.

 

*

Recueillement, 2022, huile et encre sur toile, 100 x 80 cm

L'œuvre Recueillement fait partie de sa série des « Œuvres au Noir, au sens alchimique » comme l’a souligné le poète et écrivain Michel Lagrange* qui écrit « Le peintre Dominique Meunier nous dit que, pour lui, le monde des apparences n'est pas suffisant pour rendre compte de la profondeur et de la vérité de notre univers et de nos besoins spirituels. Aussi ses toiles ouvrent-elles sur un au-delà des apparences qui nous conduit dans le mystère et le Sacré. [...] Un spectateur amateur de son univers en suspension se trouvera transfiguré devant un tel déploiement de formes où la profondeur égale l'altitude, de couleurs fondues et libres de se déployer, de chaos en train de se métamorphoser en apparitions fantastiques, oniriques, religieuses, au sens où la religion nous relie à ce qu'on ne saurait voir, à ce qui nous concerne en plus haut lieu. [...] C'est une penture-prière, en hommage à la beauté de ce qui nous entoure. [...] Dominique Meunier est un homme de foi, un peintre d'icônes. Cette peinture est préparée pour le Grand Œuvre. Car en réalité, elle appartient à des courants supérieurs [...] Une telle vocation artistique, ce n'est évidemment pas un jeu, c'est une édification de soi, un destin. ». (extrait - texte complet rubrique Texte critique) 

Dominique Meunier publie en mai 2024 le livre « Camera Obscura » (ISBN 979-10-415-4587-2) qui reprend une sélection d'une quarantaine de textes de Michel Lagrange inspirés de ses tableaux. 

*Michel Lagrange.  Écrivain et poète, lauréat de l'Académie Française. Il est l’auteur de plus de soixante-dix ouvrages dont certains sont des livres de bibliophilie écrits en collaboration avec des artistes contemporains comme ses amis Pierre Soulages, Bernard Foucher, Pierre-Yves Trémois...

*

Ancrage, 2024, encre sur toile, 35 x 47 cm

Territoires d’art, de ciel et de lumière

"...Peintre de la fragilité, du presque rien et de l’essentiel [...] En surgit une peinture quasi cosmique, en degrés chromatiques, en niveaux de conscience, en fines émergences sans cesse renouvelées [...] Très troublante, une contagion douce et forte agit, par l’effet d’art d’une peinture de haute substance, quand l’intériorité la plus secrète s’arrime aux chants du monde. Dans ses paysages évidés, et dans l’effacement des plaies mondaines, la surface des choses est balayée. Et l’espace tout entier respire...(extrait - texte complet rubrique Texte critique) 

Christian Noorbergen. Critique d’art.

*

Dissimulé, 2023, huile et encre sur toile, 60 x 80 cm

Apparences à l’état d’énigmes "...Arbres, forêts, champs, cieux, montagnes… Les paysages se déploient et offrent un nombre incalculable d’apparences à l’état d’énigmes. Ce sont des terrains de questionnement dictés par l’aléatoire où le spectateur construit sa propre représentation. Des formes abstraites se combinent à d’autres entités syncrétiques ; des signes iconiques, des présences suggérant des perceptions plus archaïques : un christ sur sa croix, un corps, un portail… Ces indices mettent de l’ordre dans le chaos et participent à la capture de l’éphémère. Leur apparition-disparition répondent à l’éloge du geste de l’artiste qui questionne le spirituel. [...]Dominique Meunier est animé par le désir de rendre perceptible le lien entre le réel, le territoire vital et l'espace ténébreux de la finitude [...] Ce véritable parcours éblouissant de paysages réinventés, bousculés, apporte un morceau de rêve, une porte d’accès où le memento mori résonne. L’extase est poétique, vibrante et mélancolique...". (extrait - texte complet rubrique Texte critique).

Caroline Canault. Critique d'art

*

Arkhè, 2024, huile et encre sur toile, 46 x 23 cm 

« Arkhè » se présente comme une invocation visuelle du chaos primitif – l’état avant la forme, avant le langage. Le titre lui-même, emprunté au terme grec ancien pour « origine » ou « commencement », suggère le penchant philosophique de Dominique Meunier, un engagement avec les débuts cosmologiques. Ici, la toile est un tourbillon dense de bleus et de gris, de textures entrecoupées de taches d’ocre, évoquant le sens de la matière sur le point de devenir. On pourrait comparer cette œuvre à la poésie de Rainer Maria Rilke, dont les mots se dissolvent souvent dans l’ineffable, capturant le sentiment des choses tout simplement hors de portée, comme si elles pouvaient se matérialiser si seulement nous avions les mots justes. Dans « Arkhè », Dominique Meunier nous invite à ressentir la création comme un processus vivant, évoquant la sensation du monde se forgeant et se défaisant dans le même souffle. Marta Puig

Interférences lumineusess, 2024, encre sur toile, 59 x 59 cm

L’œuvre « Interférences lumineuses» défie la perception par son utilisation de la lumière réfléchissante et réfractive, obtenue grâce à des encres superposées qui scintillent sous différents angles. Le titre, « Interférences lumineuses», capture ce jeu visuel, alors que la lumière elle-même devient un moyen de contemplation. C’est comme si l’artiste suggérait que la vérité n’est jamais claire, toujours sujette à des interférences, un peu comme la façon dont les frontières entre la réalité et l’imagination s’estompent dans les œuvres de William Blake. L’œuvre de Dominique Meunier est une invitation à reconsidérer la façon dont nous percevons et traitons le monde – une déclaration sur les limites de la vision humaine et les possibilités de la vision spirituelle. Marta Puig

"L'intériorité infinie". Sur la scène artistique contemporaine, Dominique Meunier s’impose comme une figure dont les œuvres non seulement capturent mais sondent l’éphémère en le transcendant, un voyage rendu à travers ses toiles profondément atmosphériques. Ses œuvres récentes, chacune un mélange contemplatif d’huile et d’encre, forment une série évocatrice qui engage les spectateurs dans des méditations sur l’existence, la spiritualité et le lien de l’humanité avec le monde. [...] À une époque qui s’appuie fortement sur l’hyperréalisme et la précision numérique, ses toiles sont des poèmes visuels, insistant tranquillement sur l’exploration de ce qui se trouve au-delà de la vue, ce que Kierkegaard pourrait appeler « l’intériorité infinie » de l’expérience humaine. [...] Son esthétique véhicule un rejet du bruit, choisissant plutôt de laisser place au silence et à l’introspection, une proposition audacieuse à l’ère de l’information incessante. [...] Les contributions de Dominique Meunier à la scène artistique contemporaine sont significatives non seulement par leur maîtrise esthétique, mais aussi par leurs fondements philosophiques. Ses œuvres résistent à la tentation de la superficialité, s’engageant plutôt dans ce qui est profond, invisible et éternel. À travers un langage visuel imprégné de recherche spirituelle, Dominique Meunier invite le spectateur à se confronter aux questions fondamentales de l’existence et de la connexion, offrant un contre-récit à un monde de l’art souvent obsédé par la nouveauté. Ses toiles, dans leur présence à la fois silencieuse et insistante, nous rappellent la capacité de l’art à pénétrer dans l’âme, à éveiller en nous un sentiment d’émerveillement et de révérence. Dominique Meunier est ainsi une figure rare de la peinture contemporaine, dont l’œuvre non seulement reflète le monde intérieur, mais le transforme, ouvrant des espaces de contemplation et de communion. [...] Les œuvres d’art de Dominique Meunier sont cruciales pour la société car elles offrent un espace d’introspection dans un monde de distractions incessantes. Ses toiles offrent un moment de silence, invitant les spectateurs à ralentir et à s’engager dans des questions souvent négligées dans la précipitation moderne. Son utilisation de formes et de symboles qui font allusion à des univers spirituels et religieux – comme des énergies tourbillonnantes, des lueurs douces et des vides ombragés – évoque un sentiment d’émerveillement et de contemplation, entraînant les spectateurs dans un dialogue avec l’inconnu. Dans une société préoccupée par la satisfaction immédiate et l’engagement superficiel, le travail de Dominique Meunier ramène les spectateurs aux mystères essentiels de la vie, les appelant à confronter les idées de foi, de mortalité et de leurs propres liens intimes avec le monde qui les entoure. (extrait - texte complet rubrique Texte critique).

Marta Puig, éditrice et rédactrice en chef du magazine Contemporary Art Curator.

Coeur de Nuées, 2023, huile sur toile, 100 x 81 cm

Le monumental « Coeur de Nuées » attire l’attention par ses formes intenses et tourbillonnantes et ses bleus et violets profonds et résonnants. C’est le cosmos de Dominique Meunier, un paysage céleste qui parle d’une spiritualité collective. Contrairement aux œuvres plus intimes, « Coeur de Nuées » s’étend vers l’extérieur, entraînant les spectateurs dans son orbite, un peu comme l’immensité poétique des « Quatre quatuors » de T.S. Eliot, où le temps et l’éternité convergent. Ici, Dominique Meunier utilise les encres de manière gestuelle, presque violente, imprégnant l’œuvre d’un mouvement et d’un dynamisme qui suggèrent non seulement la beauté de l’univers mais aussi sa capacité de chaos et de renouvellement. Le « cœur » du titre semble faire allusion à un noyau d’émotion dans les mouvements plus grands et impersonnels du cosmos, un rappel de la vulnérabilité humaine au sein de l’ordre plus large. Marta Puig

L'île aux immortels, 2024, acrylique et encre sur toile, 46 x 33 cm

« L'île aux Immortels» nous ramène à des thèmes terrestres, dépeignant un paysage qui semble à moitié submergé, comme s’il émergeait des profondeurs de la mémoire ou de l’imagination. L’œuvre ressemble à une fouille archéologique, où chaque couche de couleur, chaque texture, révèle quelque chose d’ancien et pourtant quelque chose de vivant. Il s’agit d’une métaphore appropriée de l’approche de Dominique Meunier à l’égard de la spiritualité, qui est profondément ancrée dans l’histoire et les questions intemporelles sur l’existence humaine. Cette pièce rappelle l’œuvre de Federico García Lorca, en particulier sa notion de « duende », la force mystérieuse qui habite à la fois la vie et l’art. « L'île aux Immortels » résonne avec ce sentiment de beauté hantée, un sentiment que quelque chose de plus ancien que nous est présent, si seulement nous pouvons regarder d’assez près. Marta Puig

Effloraison, 2024, encre sur toile, 99 x 37 cm

« Effloraison » adopte une approche contrastée, passant du primal à l’organique, comme si la matière avait commencé à trouver sa forme. Cette pièce regorge de vie, avec des couleurs qui s’avancent dans des notes de bleus, de verts et d’oranges sourds qui évoquent le feuillage ou les premières floraisons du printemps. Pourtant, cette effloraison n’est pas littérale ; c’est plutôt une évocation de l’esprit de croissance, de la vie elle-même qui s’épanouit dans les ténèbres. Dans cette œuvre, le maniement des encres par Dominique Meunier atteint une qualité presque translucide, comme la lumière filtrant à travers les feuilles, connectant le spectateur non pas à une représentation mais à un sentiment de renouveau. L’interaction entre la lumière et l’ombre rappelle la poésie de Walt Whitman, dont les vers célèbrent la transcendance de la nature. L’art de Dominique Meunier, comme les vers de Whitman, suggère un sublime à la fois terrestre et surnaturel, enraciné dans l’expérience mais tendant vers l’éternel. Marta Puig

Impressions (Dissolution VIII), 2023, huile et encre sur toile, 60 x 80 cm

« Impressions (Dissolution VIII) » est l’une des œuvres récentes les plus introspectives de Dominique Meunier. Cette pièce plonge dans les profondeurs de l’émotion humaine, rendant une représentation visuelle de la dissolution – non pas dans le sens de la destruction, mais comme une reddition, un lâcher-prise. C’est une sérénité presque douloureuse qui domine la toile, avec des couleurs adoucies qui se fondent les unes dans les autres, créant une brume contemplative. À travers la dissolution douce de la forme, Dominique Meunier suggère une sorte d’abandon spirituel qui fait écho à l’œuvre de poètes comme Emily Dickinson, qui se sont débattus avec la tension entre la foi et le doute, la solitude et la communion. « Impressions (Dissolution VIII) » est moins une représentation de l’émotion qu’une immersion dans celle-ci, une toile qui ouvre un espace permettant au spectateur de se confronter à son propre paysage intérieur. Marta Puig

Clarté intime, 2024, huile et encre sur toile, 50 x 60 cm

Dans « Clarté intime », l’exploration de l’intimité par Dominique Meunier atteint son apogée. Cette œuvre s’adresse directement au spectateur, en utilisant de doux dégradés de bleu et de blanc qui évoquent l’aube, une période à la fois de clarté et de mystère. C’est une œuvre discrètement puissante qui semble interroger le spectateur : que signifie voir clairement ? Les coups de pinceau sont doux, délibérés, suggérant une acceptation calme plutôt qu’une recherche anxieuse de réponses. Cette toile est peut-être la déclaration la plus personnelle de Dominique Meunier, une méditation sur la clarté en tant qu’quête à la fois artistique et existentielle. Il rappelle la poésie dépouillée et évocatrice du haïku japonais, où chaque mot, comme chaque coup de pinceau ici, est soigneusement choisi pour révéler plutôt qu’obscurcir. Marta Puig

Temporel, 2024, acrylique et encre sur toile, 50 x 50 cm

« Temporel » boucle la boucle de l’exploration de Meunier, encapsulant son engagement avec le temps, la mémoire et l’impermanence. Les couleurs sont ici plus douces et les formes moins définies, comme si elles s’effaçaient avec le temps. C’est comme une méditation sur la mortalité, un rappel que toutes les choses sont transitoires. Cette œuvre s’aligne sur la poésie d’Octavio Paz, qui considérait le temps non pas comme une séquence linéaire mais comme un flux et un reflux constants, où chaque instant recèle des échos du passé et des prémonitions de l’avenir. Le choix des matériaux de Dominique Meunier, en particulier l’utilisation de l’acrylique, confère une qualité fugace à l’œuvre, suggérant que même l’art est soumis aux ravages du temps. Marta Puig

Magnétisme, 2023, huile et encre sur toile, 116 x 81 cm

« Magnétisme » se distingue par une exploration de l’attraction et de la répulsion, des forces qui régissent à la fois les relations humaines et le cosmos. Cette œuvre est remplie de couleurs et de formes contrastées, se heurtant presque sur la toile, chaque trait étant chargé de tension. Le résultat est une composition qui vibre d’énergie, rappelant l’équilibre cosmique entre le chaos et l’ordre. Ici, Dominique Meunier aborde la nature dialectique de l’existence, un thème souvent présent dans les œuvres des philosophes existentialistes. Ce tableau pourrait être lu comme une articulation visuelle de la notion de Sartre de la « double contrainte » de la liberté et de la responsabilité, où chaque choix entraîne une perte, chaque attraction une répulsion. Marta Puig